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Vous allez m’expliquer. Comment Milan Lucic, une recrue de 19 ans, pouvait-il être considéré, avant la quatrième partie, comme la principale raison de la résurrection des Bruins. Vous ne trouvez pas ça un peu facile de tout mettre sur le dos de ce joueur de première année ?

Quelques retentissantes mises en échec et un but et on le comparait déjà à Cam Neely, un membre du Temple de la renommée ? Après cela, il ne faut s’étonner que l’on considère celui du hockey comme le plus accessible de tous les autres sports professionnels en Amérique du Nord.

L’entraîneur Guy Carbonneau s’est même rangé avec ceux qui chantaient ses louanges.

Ses confrontations avec Mike Komisarek seront possiblement ce que l’on retiendra le plus de cette série, sans plus.

Là où je veux en venir, c’est que l’on a la comparaison facile lorsque vient le temps d’évaluer les performances des joueurs d’aujourd’hui. À chaque fois qu’un joueur montre de belles qualités, le jeu des comparaisons est instantané, Lucic avec Neely, Price avec Roy et Dryden. Pourquoi ne pas se contenter d’analyser leur jeu sans constamment faire référence au passé ?

Si chaque personne est unique, pourquoi les joueurs de hockey feraient-ils exception à la règle ?

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Il est impossible d’écrire sur cette série sans mentionner la performance du gardien Carey Price (1.20, .956). La confiance et le calme,qu’il démontre jusqu’ici, sont de très bonne augure pour le reste des séries. Il faut toutefois préciser que l’arsenal de Bruins n’a rien d’impressionnant. Si Price paraît aussi bien, c’est aussi parce Boston n’a pas de munitions. Mais n’en reste pas moins que Price est de loin l’élément le plus rassurant, chez le Canadien, depuis le début de la série.

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Pour ceux qui se demandent pourquoi c’est Michael Ryder qui écope, et pas Guillaume Latendresse ? La réponse est facile. Ryder ne fait plus parti des plans de l’organisation tandis que Latendresse poursuit son développement. Peut-être ne se développe-t-il pas assez rapidement au goût de plusieurs ?

Par contre, il est difficile de contester les décisions prises par l’état-major du Canadien, pour ce qui est de cette saison du moins.

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L’un des joueurs les plus conspués de l’histoire du Canadien, Patrice Brisebois, amorce sa rédemption. Son but vainqueur a rallié ses détracteurs. Ces derniers regardent le vétéran de 37 ans se donner à fond contre un adversaire qui ne se gêne pas pour le frapper. C’est fou ce qu’un peu courage peut faire pour l’image d’un joueur.