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On dit, avec raison, que le Canadien possède les meilleurs fans de la LNH. Cette affirmation a même été confirmée par sondage effectué, auprès des joueurs, par la prestigieuse revue Sports illustrated.

Toutefois, avant la partie décisive, il y en avait plusieurs qui ne donnaient pas cher de la peau de leurs favoris face aux coriaces Bruins de Boston. Les défaites subies lors des 5ième et 6ième parties ont semé plus que le doute dans la tête des « meilleurs partisans au monde ».

Sans le dire ouvertement, par peur de se faire taxer d’infidèles, des disciples de la Flanelle avaient déjà concédé la victoire aux Bruins dans ce septième et décisif match.

Heureusement, cette subite perte de foi, n’a pas eu de conséquences néfastes sur la performance du Canadien, qui s’est comporté comme une équipe de première position en disposant relativement facilement de leur adversaire par la marque de 5-0.

D’aucune manière, le Canadien allait échapper le septième match de cette série devant ses partisans. Comme l’a si bien dit l’entraîneur Guy Carbonneau lors de son point de presse d’après match : « La saison régulière n’aurait aucune signification s’il n’y avait pas d’avantage à finir en première position ».

Peu d’organisations sportives peuvent se vanter de pouvoir compter sur une tradition gagnante aussi riche que celle du Canadien. À quoi bon sert de ressasser les exploits du passé s’ils ne sont pas pour avoir d’impact sur le présent ?

Cette première ronde, plus ardemment disputée que les spécialistes l’avaient prédit, a constitué un excellent test, aussi bien pour les joueurs que pour les partisans.

Les joueurs, comme les fans ont eu à traverser des moments éprouvants au cours de cette série. Leur appui inconditionnel n’est certes pas étranger à la victoire dans le septième match. Par contre, c’est toujours décevant de voir des partisans manquer de foi à l’endroit de son équipe, en particulier dans un moment crucial.

Le personnel d’entraîneurs qui en a vu d’autres, a fait un travail remarquable. Forts de leurs années d’expérience et de succès, Carbonneau, Muller et Jarvis ont su protéger et rassurer leurs joueurs afin qu’ils soient en mesure de livrer une performance à la hauteur des attentes.

S’il y en a un qui a saisi le message, c’est Carey Price. Le gardien tricolore s’est dressé, tel un mur, devant les attaques répétées des Bostonnais. En première, il a bloqué 11 tirs, dont la majorité provenaient de l’enclave. Son arrêt, contre Marco Sturm, sur une descente à deux contre un, a possiblement scellé l’issue du match. Les hommes de Julien étaient soudainement revenus à la case départ, alors qu’ils avaient perdu le premier match, 4-1.