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Il est beaucoup question présentement de ce fameux voyage de 4 parties dans l’Ouest. Tous les experts s’accordent pour dire qu’il sera déterminant pour la suite des choses. N’est-ce pas un peu prématuré de donner autant d’importance à ce dernier périple de la saison ? Le Canadien occupe présentement le deuxième rang dans l’Association de l’Est et montre l’une des meilleures fiches de la LNH sur la route Cette équipe surpasse, de loin, toutes les attentes et ne cesse de faire mentir, ceux-là même, qui donnent à ce voyage une importance démesurée.

Même si le Canadien ne termine pas au sommet de son Association, pourquoi s’énerver le poil des jambes ? Le succès que connaît cette saison la troupe de Guy Carbonneau est un baume puissant sur un hiver qui ne veut pas finir.

Au lieu de s’énerver après chaque déroute du Tricolore et envisager le pire, il faudrait plutôt s’attarder sur les facettes sur lesquelles l’équipe devra travailler d’ici le début des séries éliminatoires, car cette équipe, quoiqu’il advienne, accédera aux détails !

Après la défaite de 6-4 encaissée face aux Sharks de San Jose et la performance couci-couça de Carey Price, on pouvait déjà entendre les soi-disant spécialistes pourfendre la performance du Canadien. Et cela même si la Flanelle est parvenue à se maintenir dans le coup jusqu’à la toute fin de la partie. Le but du défenseur Brian Campbell, à la suite d’un « spinorama » digne des plus belles années de Denis Savard, est venu sceller l’issu du match.

Il est vrai que Mike Komisarek et Carey Price n’ont pas très bien paru sur le jeu, mais j’aimerais vous rappeler que les Sharks ont cédé l’attaquant Steve Bernier ainsi qu’un premier choix au repêchage pour obtenir Campbell. Comme dirait l’autre : « Il faut bien qu’il soit bon quelques part ».

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Un point sur lequel le Canadien devra travailler d’ici la fin de la saison, c’est sa défensive. Carey Price doit être mieux protéger. Non seulement doit-on bloquer toute intrusion à l’intérieur de son rectangle, mais il faut également limiter le nombre de tirs au but. On ne peut exiger de Price qu’il soit le joueur clé du Canadien match après match. Même si on le croit en mesure de faire face à la pression, il serait imprudent de le mettre à risque inutilement.

Pour cela, les défenseurs du Canadien devront dicter l’allure de la partie. Pour la majorité (Streit, Markov, Bouillon, Hamrlik), ils peuvent monter la rondelle jusqu’en zone adverse et effectuer une bonne première passe et responsable dans leur propre territoire. Stopper l’attaquant et effectuer la sortie de zone, devrait être la devise observer par le corps défensif du Tricolore.

Il y a dans le sport un dicton sportif qui veut qu’une équipe soit aussi forte que son maillon le plus faible.

Au sein de la brigade défensive du Canadien, qui identifieriez-vous comme le maillon faible ? Certainement pas Markov. Hamrlik nous a prouvé sa grande valeur lorsqu’il a raté 4 matchs un peu plus tôt. Gorges ne cesse de nous surprendre. Personne ne peu rivaliser de courage avec Bouillon. Il ne reste plus que O’Byrne et Komisarek. Si le premier se remet bien de son vol de sacoche, le second à considérablement ralenti.

Il n’y a pas si longtemps, il terrorisait les attaquants adverses à un point tel que certains d’entre eux évitaient de passer de son côté. Apparemment les attaquants des Sharks n’ont pas visionné beaucoup de match du Canadien cette saison. Ils n’ont pas cessé de le défier se permettant même de le déjouer habilement à deux reprises. La première confrontation s’est déroulée en tout début de rencontre lorsque Patrick Marleau, qui connaît pour le moins une saison difficile ( 11 buts, 22 passes en 63 partie), n’a eu aucune difficulté à le déborder pour se rendre seul devant Price qu’il a déjoué d’une feinte habile.

La deuxième est survenue en fin de match alors que le Canadien bataillait pour niveler la marque 5-5. Brian Campbell, d’un pivot que seul les patineurs d’exception peuvent effectuer, s’est moqué de Komisarek pour ensuite marquer d’un revers tout ce qui a de plus inoffensif.

Le fait que Campbell soit un bon patineur tend à excuser Komisarek. C’est vrai. Mais cela met également en évidence les carences du défenseur tricolore ne matière de positionnement. Pour être efficace, Komisarek doit stopper son adversaire à sa ligne bleu. Sinon il doit reculer et concéder plus de territoire à l’attaquant.

Depuis quelques parties, il se comporte davantage comme un animal blessé. Un prédateur à qui l’on aurait sacrifié les griffes.

Son style de jeu fait en sorte que le corps n’est plus aussi frais après 67 parties jouées. Son ralentissement est tout ce qu’il y a de plus normal. Ce qu’i n’empêche pas moins qu’il faudra le protéger. Réduire son temps de glace et éviter de le faire jouer en désavantage numérique.

Lorsque Komisarek reviendra à son niveau, la défensive ainsi que le reste de l’équipe ne s’en portera que mieux.