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Avant la partie contre les Penguins de Pittsburg, on tentait de convaincre l’amateur du Canadien que Carey Price et Sidney Crosby allait se livrer un duel épique. Toutes comparaisons entre les deux joueurs étant fortuites, outre le fait qu’ils ont été, tous deux, sélectionnés en première ronde lors du repêchage de 2005.

Au jeu de notre vedette contre la leur, on constate rapidement que le Canadien est passablement loin derrière. Même si Price a connu un excellent baptême de feu, il est loin d’avoir le niveau de Crosby.
Avant même la mise au jeu initiale, Crosby montraient des saisons de 102 et 120 points, un trophée Art Ross remis au meilleur marqueur, le trophée Hart remis au joueur le plus utile à son équipe et le Lester B. Pearson décerné par ses pairs somme le meilleur joueur de la Ligue Nationale de hockey.

L’accent mis sur la confrontation Price-Crosby n’est que de l’information spectacle qui cherche à persuader l’amateur de la Flanelle que si les Penguins peuvent compter sur Crosby, nous pourrons bientôt compter sur Price pour relever cette organisation et lui redonner un peu de son lustre d’antan.

Sa performance d’hier fut à la hauteur des attentes. Après un premier but où il a été dépossédé de son filet, il est rapidement retombé sur ses patins pour stopper les nombreuses attaques des Penguins.

Price n’a jamais perdu la maîtrise de ses émotions et semblait tout en fait enclin à se frotter à l’une des meilleures attaques du circuit qui connaissait ses meilleurs moments de la partie. Sur une attaque en surnombre alors que les deux équipes évoluaient à 4 contre 4, il s’est dressé devant son filet et effectué un arrêt des plus routinier sur un tir du défenseur Darryl Sydor. Son gabarit imposant n’est certes pas étranger au fait que plusieurs rondelles peine à se trouver un chemin derrière lui.

Dans une ère où les joueurs n’hésitent pas à charger le filet adverse, son gabarit de 6,3 225 livres lui procurera un avantage indéniable. Lorsque Evgeni Malkin, 6,3 195lbs, est entré en collision avec lui, il a très bien encaissé le choc tout en gardant sa concentration. C’est sûr qu’il s’agissait de sa première collision et qu’il n’aura possiblement pas la même réaction si tous les clubs se donnent le mot, mais on constate une force tranquille derrière l’armure.

Il serait à mon avis imprudent de mettre tous ses espoirs entre les mains d’un sauveur de 20 ans qui n’avait que 6 ans lorsque Patrick Roy a mené le Canadien à sa dernière conquête de la Coupe Stanley. Et pour ce qui est de l’héritage légué par cette franchise à la population du Québec, ça ne l’intéresse pas et c’est tant mieux comme ça.