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Non seulement a-t-elle changé son logo, mais également profité de l’occasion pour faire table rase sur le passé. Les mises à la retraite de plusieurs vétérans dont Mark Messier, Al MacInnis, James Patrick, Ron Francis, Scott Stevens démontrent bien qu’il n’y a rien d’éternel et que l’on doit un jour ou l’autre savoir, en tant qu’amateur, laisser aller le passé pour se pencher vers l’avenir. En plus de réduire leur masse salariale, il s’agit aussi là d’une stratégie marketing, où la LNH veut se débarrasser de ce qui la lie au passé et revenir sur de nouvelles bases en insistant sur la mise en marché de nouveaux hockeyeurs représentant l’avenir du sport.

En cassant l’Association des joueurs, les propriétaires se sont pourvus de moyens pour se débarrasser de joueurs surpayés, en particulier ces vétérans qui monnayaient leurs années de services sans toujours se montrer à la hauteur de leur prétention. Le plafond salarial sert d’excuse pour leur montrer la porte. Les dirigeants opteront dorénavant pour l’inclusion de jeunes espoirs, qui sont beaucoup moins dispendieux. C’est l’un des principaux contrecoups auxquels les joueurs sont maintenant confrontés à l’ère du plafond salarial.

L’attrait du gros attaquant de puissance

Lorsque l’on s’attarde à la couverture réservée au Canadien par les médias montréalais, on s’aperçoit que l’accent est souvent mis sur un joueur plutôt que sur l’ensemble de l’équipe. Depuis le début du camp des recrues, on vante régulièrement les performances du jeune Guillaume Latendresse, 6,2 225lbs, 2ième choix du Canadien lors du dernier repêchage. Ce jeune joueur, rempli de promesses, est déjà exposé à une couverture médiatique disproportionnée. Le scribe de la Presse, Mathias Brunet pour ne pas le nommer, n’a cessé, depuis le début du camps des recrues, de louanger son jeu. Louanges qui se sont poursuivies lors du mini tournoi opposant les espoirs des Maple Leafs, des Sénateurs, des Hurricanes et du Canadien. Il ne faudrait pas priver les amateurs d’une vision d’ensemble plutôt que nourrir d’espoir des amateurs en quête de héros.

Cette quête incessante de l’attaquant de puissance, fait en sorte qu’aussitôt qu’il y en a un qui correspond à cette définition, il est automatiquement porté au nu, telle une grande vedette du monde du spectacle. Vous me direz que ce réflexe n’est pas seulement l’apanage de la presse sportive d’ici, mais cette mauvaise habitude est particulièrement bien encrée chez les journalistes et commentateurs sportifs montréalais. De vouloir amalgamer le sport et le show business n’est pas toujours souhaitable, car cela ne va pas nécessairement dans l’intérêt du joueur, donc de l’équipe.

Le doigté de José Théodore

Je ne m’étendrai pas sur le sujet, car je considère qu’il a déjà fait l’objet d’une couverture démesurée de la part d’un réseau de télévision en quête de cotes d’écoute et qui nous démontré tout le respect qu’il vouait à son auditoire. Mais il en demeure pas moins que c’est tout ce que le gardien étoile a réussi à trouver à faire lorsque le photographe de l’équipe lui a demandé de prendre une pose pour les partisans. Pas très édifiant me direz-vous, vous avez sans doute raison.

Le pari de Mario Lemieux

En dépit d’un plafond salarial et de l’arrivée de la recrue la plus convoitée des dix dernières années, cela n’empêchera pas les Pingouins de Pittsburgh de présenter un déficit évaluer à 7 millions US pour la saison 2005-06. Et ça c’est si l’équipe atteint la deuxième ronde des séries éliminatoires. Sinon, on peut prévoir que les pertes seront encore plus considérables.

Suite à la sélection de Sydney Crosby au premier rang lors du dernier repêchage, le groupe de propriétaire, dont fait parti Mario Lemieux, a pris la décision d’accroître la masse salariale de 9 millions, pour la faire passer de 22 à 31 millions US. Cette décision s’est traduite par les acquisitions de Gonchar, Palffy et Leclair. En l’espace de quelques semaines, Pittsburgh est passé d’une équipe moribonde à l’une des puissances dans la conférence de l’Est.

Lemieux prévoit perdre davantage la saison prochaine, mais justifie cette décision par le fait qu’il doit gagner maintenant, non seulement afin de s’assurer le financement d’un nouvel aréna, mais aussi pour réussir sa sortie. À 40 ans, on comprend qu’il n’a plus de temps à perdre.